mercredi, 16 mars 2011 @ 21:23 Vincent
Suite et fin d’une petite série d’articles sur la SNCF et plus précisément mon expérience en tant que passager du train reliant Strasbourg à Port-Bou. Je ne m’étais pas gêné pour critiquer la SNCF dans la gestion de cette “crise”, mais là je me dois de revenir sur l’après-voyage, et notamment le volet indemnisation.
Entre ce qu’on a cru comprendre de la part des contrôleurs dans le train, ce qui a été annoncé par les médias, et les diverses interprétations possibles, il est dur de savoir vraiment de quoi il allait vraiment en retourner.
Pour faire court, j’estime avoir été plus que correctement indemnisé, et le relationnel a été vraiment très professionnel. Si seulement les trains pouvais fonctionner de la même façon…
Mais comme je n’ai pas envie de faire court, et que le sérieux de la SNCF pourra être jugé sur les actes, je vais vous conter tout le processus.
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mardi, 28 décembre 2010 @ 1:33 Vincent
La Loi de Murphy (ou la loi de l’emmerdement maximum), est celle qui m’a suivi pendant plus de 24h. Bon nombre de journaux et médias en ligne on relayé l’information selon laquelle un train circulait avec un retard de plus d’une dizaine d’heures. Et bien j’étais dans ce train, et je vais vous raconter comment tout cela a été perçu de l’intérieur du train.
Oui, car à l’intérieur nous n’avions pas du tout le même niveau d’information qu’à l’extérieur.
Je vous épargne mon trajet depuis Diemeringen, car le train de 18h06 qui arrivait à Strasbourg à 19h01 n’a eu que 12 minutes de retard à cause de la neige. Mais je tenais quand même en préambule à préciser que je suis parti du domicile de mes parents sur les coups de 17h25, afin de m’octroyer une marge assez conséquente pour ne pas louper le train qui devait partir pour 20h19 de Strasbourg.
Après une pause dîner au McDo en face de la gare, naturellement blindé de monde, je retourne à la gare et découvre que mon train est annoncé avec un retard de 20mn, puis 30mn, puis 40mn avant d’être enfin annoncé voie 5 où je me rend sans me presser (je laisse la foule passer devant, de toute façon les places sont réservées).
Une fois sur le quai, et la composition du train affichée, je suis surpris de voir que le train démarre à la voiture 23, sachant que je suis voiture 22. Je m’avance donc jusqu’à l’avant du train pour me rendre compte que d’une part les numéros sont tous inversés, l’avant du train allant non pas à Port-Bou, mais à Nice.
Par je ne sais combien de degrés en dessous de 0, je me précipite donc à l’arrière du train en constatant que le dernier wagon est le numéro 23. LOL, ce sketch. Tant pis, je m’installe dans cette dernière voiture. Et c’est là qu’un contrôleur à l’extérieur était en fait en train de recaser les gens de la voiture 22 réellement manquante, dans les autres voitures. Je me retrouve donc dans la voiture 23, place 75 avec d’autres compagnons du wagon 22.
Là on se regarde tous, on se dit “mais quels boulets”, mais on est compréhensifs, les erreurs ça peut arriver, ils ont vite réagit et nous ont tous casés dans le train. On aura qu’à dire que celui qui accroche les wagons a bu un coup de trop pour Noël. Et c’est ainsi que le Corail Lunéa pour Port -Bou s’est élancé et que je me suis endormi presque serein.
Et là, c’est le drame…
Il est environ 4h30 quand je me réveille, et le train est à l’arrêt je ne sais trop où. Merci le GPS de l’iPhone, nous sommes à Belfort, et c’est certain, je serai en retard à mon travail.
Pour ceux qui n’y connaissent rien en géographie de l’est du pays (et non des pays de l’est), voici les différentes étapes retracées sur une jolie infographie chipée à LCI qui je l’espère me pardonneront en échange d’un lien vers leur article.

Bon, je ne m’inquiète pas plus que ça pour le moment et en profite pour dormir tant que j’y arrive encore.
A 7h15 environ, nous obtenons enfin des informations via une communication au micro où nous apprenons vaguement notre train subit un retard important (9h de mémoire) en raison de l’absence d’un conducteur, et suite à un incident avec un passager ayant nécessité l’intervention des forces de l’ordre. A 7h20, le train était enfin reparti, et via Twitter, j’apprend qu’un autre utilisateur du réseau social est à bord du train.
… tout s’enchaine
Manque de bol, nous nous arrêterons à la gare suivante, Montbéliard. Au bout d’une demi-heure, on nous informe, qu’un train est en panne devant nous sur la voie et que nous devons donc attendre que celle-ci soit dégagée. Ok, on patiente, mais ça commence à faire long, surtout que nous avons à peine fait 1/4 du trajet.
Pour en rajouter une couche, je suis à court d’eau, et commence à avoir la gorge sèche. Oui, car forcément, les couchettes où les passagers de la voiture 22 ont pris place n’ont pas été équipées du kit “bouteille d’eau + boules Quiès”.
La voie sera enfin dégagée vers 10h et nous repartons, conscients d’avoir été bien ennuyés et que le pire est derrière nous.
On nous rassure au micro en nous disant qu’une cellule de crise avait été ouverte à propos du retard du train (pour étudier notamment les correspondances), et que des plateaux repas allaient être distribués. Effectivement, vers 11h, deux personnels de la SNCF passent dans la voiture et distribuent des boites à chaussures coffrets repas. Et je tiens quand même à souligner la non-chalence de l’un d’entre-eux. On avait l’impression d’être traité comme des prisonniers (ce qui était un peu le cas). Or nous n’avons pas choisi de nous retrouver dans cette galère, et au contraire, du personnel aimable aurait aidé à faire passer la pilule.
Je me jette sur la bouteille d’eau, et commence à grignoter lentement le contenu du coffret. Il est légèrement différent de celui présenté dans mon billet précédent, mais le principe reste le même. Soit, on s’en contentera, depuis notre prison sur rails.
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lundi, 8 mars 2010 @ 17:34 Vincent
Et voilà, après avoir passé la nuit à la belle étoile (filante par moments), le soleil s’est levé, et nous découvrons les environs: du sable très clair et fin, et puis des mushrooms, plein de mushrooms. Ce sont les formations plus ou moins hautes de roche calcaire et dont l’érosion due au tempêtes de sable leur donne une forme particulière et unique. Un certain travail d’imagination permet de voir une poule, un oiseau, un sphinx, … etc



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jeudi, 26 novembre 2009 @ 21:35 Vincent
Re-situons un peu le contexte du voyage. Le but est d’arriver au Caire le vendredi 6 novembre. Nous sommes un petit groupe de 4 personnes éparpillés un peu partout en France. Ludmilla et David sont au nord de Paris et partirons par conséquent de Roissy. Géraldine est dans les Alpes et peut partir soit de Lyon, soit de Genève. Et moi depuis Montpellier, au plus près j’ai Marseille, mais pour éviter de voyager seul, je me joins à Géraldine, avec qui nous décideront de partir de l’Aéroport de Genève.
Vendredi 6 : Vol Genève – Le Caire
Histoire d’anticiper tout problème de train qui me ferait arriver à Genève trop tardivement, j’ai fait la moitié du chemin le jeudi soir. Une escale dodo à Lyon au Première Classe à côté de Part-Dieu. A 61€ la nuit, ça reste un des hôtels les moins chers à proximité directe de la gare (5 minutes à pieds), avec un confort très correct. Accueil 24/24, TV avec Canal+, silencieux…
Étant réveillé suffisamment tôt, je prend donc le train de 8h qui me mène à la Gare de Genève à 10h. Le temps de faire le tour du quartier, flâner devant les horlogeries (on ne se refait pas), c’est Géraldine qui vient me récupérer afin de rejoindre l’Aéroport situé à un quart d’heure de là. Sinon, si besoin, notez qu’il existe un train qui permet de rejoindre l’aéroport depuis la gare en 6 minutes.
Petit moment de doute quand après avoir fait au moins 10 fois le tour du parking P51 (le longue durée qui fait le moins mal au porte-monnaie) sans trouver de place. Et c’est là qu’une place est apparue comme par magie, puis une autre, et encore une autre. Youpiiiiiiiii. On embarque chacun notre valise, sac à dos, et direction l’aéroport. Notre vol est annoncé, c’est bon signe. Direction le check-in. Et là, c’est la drame…
Pour embarquer sur un vol à destination de l’Egypte, il faut un passeport. Or en tant que ressortissant français, pour entrer en Egypte, la carte d’identité suffit, ce qui n’est pas le cas de la Suisse. L’hôtesse appelle sa responsable qui confirme que pour l’Egypte, les instructions sont d’avoir un passeport valide. Heureusement, Géraldine retrouve la page dans son guide de voyage qui indique noir sur blanc que les ressortissants français et belges peuvent entrer en Egypte avec leur carte d’identité. Cette information vitale finit par convaincre que je ne serai pas bloqué à l’immigration une fois arrivé au Caire. Ouf… soulagé, car arrivé à ce niveau là, j’aurai un peu eu les boules :/
Il nous reste pas loin de 2h à tuer avant le décollage. Largement de quoi manger un sandwich, avec un vendeur qui propose de rendre la monnaie en Deutsch Mark (le comique ^^), flâner au duty-free, et fantasmer devant ce paradis horloger : the boutique où l’on trouve toutes les montres (ou presque) qui m’émoustillent (Omega, Jaeger-LeCoultre, Audemars Piguet, …). Là c’est sur, je suis bel et bien en suisse. Quand dans nos aéroports on trouve des publicités très variées le long des couloirs, en Suisse, il n’y a presque que des publicités pour les manufactures horlogères. Ca fait partie du rêve.

14h (avec 10 minutes d’avance), le vol LX4190 est prêt à décoller. Nous avons pris place à bord d’un Boeing 737-800 appartenant à la compagnie Egyptair. Le confort est modeste, le personnel parle arabe et anglais. Yabon le décollage. Ca faisait bien 5 ans que je n’avais pas pris l’avion, et c’est toujours agréable cette sensation de monter dans les airs. Observer la vue depuis le hublot, survoler les Alpes enneigées…

Nous recevons premièrement quelques rafraichissements, puis un repas vraiment typique de ce qu’on dit de la nourriture d’avion: c’est dégueulasse. Un point positif néanmoins : le camembert Président. Lui au moins on sait d’où il vient.
Il est temps pour le soleil de se coucher sur l’horizon, et pour nous aussi. Et puis sans trop de difficultés, à 19h (heure égyptienne, soit 1h de plus d’en Suisse), nous atterrissons en territoire étranger. Nous allons pouvoir reprendre les démarches administratives. Houraaa…

Premiers pas en Egypte
Descente de l’avion, longue marche entre le Terminal auquel nous avons atterrit, et la sortie de l’aéroport. Première halte aux services de santé qui nous réclament un petit volet qui nous a été distribué dans l’avion, et sur lequel il faut inscrire ses coordonnées, lieu de départ et d’arrivée, informations médicales, histoire d’être retrouvé rapidement dans le cas où par exemple un cas de grippe H1N1 aurait été décelé sur notre vol.
La seconde halte aura lieu à l’immigration. Mais pour passer celle-ci, il faudra acheter le VISA qui donne accès au pays. Il y en a pour 15$, et il s’achète au bureau de change où nous en profitons pour troquer une centaine d’euros contre des Livres Egyptiennes (le taux de change en gros est 1€ = 8LE). Lorsqu’on dispose d’un passeport, il n’y a plus qu’à se présenter au guichet de l’immigration, un coup de tampon, et c’est OK. Dans mon cas, avec ma simple carte d’identité, je suis obligé de me faire une “Immigration Card” sur laquelle il faudra coller une photo d’identité faite au préalable. Ne surtout pas l’oublier au départ, car je n’ai pas repéré de Photomaton dans les parages. Par chance, j’y ai pensé en Suisse.
L’employé extrêmement pas sympathique récupère les infos de ma carte d’identité, me déchire mon stock de photos, en colle une avec le Visa, et c’est parti pour l’entrée dans le pays. Re houraaaa…
(note pour plus tard : faire un passeport, ça simplifie les démarches)
Dernière étape mais néanmoins cruciale de la journée: retrouver le chauffeur envoyé par notre Tour Operator. Il y en avait plein en bas des Escalators, mais aucun brandissant une pancarte EOL ou contenant nos noms. On fait le tour, on récupère nos valises dans un coin, et toujours rien. On se dirige un peu plus loin vers la sortie. Eureka. On l’a trouvé. Mission accomplie.
Il nous parle d’un anglais très approximatif, mais compréhensible malgré mon anglais qui manque cruellement d’entrainement. C’est l’occasion justement de s’y remettre, et avec le recul du voyage, c’était une bonne chose, n’ayant pas trop l’occasion de converser en anglais dans mon environnement habituel.
Nos amis parisiens Ludmilla et David devant atterrir à peine une heure après nous, l’hôtel au Caire étant situé à une heure de route (compte tenu de la circulation), nous décidons de les attendre à l’aéroport histoire d’arriver tous ensemble. Leur vol est marqué comme arrivé avec un léger retard, mais à priori ils sont arrivés. C’est là que va débuter une longue, très longue attente, mais on ne s’en doutait pas encore. Il semblerait que les services d’immigration, les ventes de VISA, … se sont laissés déborder par plusieurs vols en arrivée. Longue file d’attente, à refaire plusieurs fois des fois qu’il manque un détail sur un des papiers, et de notre côté, aucun moyen d’avoir des nouvelles, si ce n’est espérer qu’ils font finir par sortir. Et au final, pas loin de 2h après l’atterrissage, les voilà.
En voiture
Notre chauffeur part chercher le van, charge nos valises respectives, et c’est parti pour un grand moment. Tous les guides de voyage en parlent, la conduite égyptienne, principalement au Caire, relève parfois du suicide. Il doit surement exister des règles de circulation, mais personne ne les respecte. Notre chauffeur ne déroge pas à la règle: le pied lourd, la main sur le klaxon (pour prévenir qu’il va doubler par la droite ou la gauche), les changements de file incessants. D’ailleurs on se demande pourquoi il y a des lignes sur les routes, vu qu’avec 3 files de circulation, les égyptiens arrivent à en créer 5. Les voitures se frôlent à quelques centimètres, mais ça passe toujours, du moins pour nous. Car à voir l’état des voitures (d’une moyenne d’âge de bien 15 ans), les accrochages semblent nombreux.
On s’accroche un peu en voiture, on rigole tellement on est pas habitué à ce genre de circulation, mais on ne se sent pas pour autant en insécurité. Après une heure de trajet, nous passons devant notre hôtel à Gizeh : le Tiba Pyramids Hotel. Seul bémol, il n’est pas loin d’une heure du matin (heure locale), et nous avons le ventre vide. Premier contact avec la nourriture égyptienne, notre chauffeur nous arrête à un KFC perdu dans un coin. On prend en take-away et direction l’hôtel.
Un employé de l’hôtel nous escorte jusqu’à nos chambres, tandis qu’un autre nous monte nos valises. Nous nous retrouvons dans des chambres avec un confort européen. Des lits confortables, climatisation indépendante entre la chambre et le salon, grande salle de bain, un salon avec canapé et télé, une seconde télé dans la chambre.
Après cette éprouvante première journée, c’est direction le lit. On entend un peu le bruit de la circulation ininterrompue, mais vu mon état de fatigue, aucun soucis pour m’endormir.
Rendez-vous sera donné à 7h30 pour le petit déjeuner, donc autant en profiter pour dormir un maximum, la journée s’annonçant comme chargée.
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