Re-situons un peu le contexte du voyage. Le but est d’arriver au Caire le vendredi 6 novembre. Nous sommes un petit groupe de 4 personnes éparpillés un peu partout en France. Ludmilla et David sont au nord de Paris et partirons par conséquent de Roissy. Géraldine est dans les Alpes et peut partir soit de Lyon, soit de Genève. Et moi depuis Montpellier, au plus près j’ai Marseille, mais pour éviter de voyager seul, je me joins à Géraldine, avec qui nous décideront de partir de l’Aéroport de Genève.
Vendredi 6 : Vol Genève – Le Caire
Histoire d’anticiper tout problème de train qui me ferait arriver à Genève trop tardivement, j’ai fait la moitié du chemin le jeudi soir. Une escale dodo à Lyon au Première Classe à côté de Part-Dieu. A 61€ la nuit, ça reste un des hôtels les moins chers à proximité directe de la gare (5 minutes à pieds), avec un confort très correct. Accueil 24/24, TV avec Canal+, silencieux…
Étant réveillé suffisamment tôt, je prend donc le train de 8h qui me mène à la Gare de Genève à 10h. Le temps de faire le tour du quartier, flâner devant les horlogeries (on ne se refait pas), c’est Géraldine qui vient me récupérer afin de rejoindre l’Aéroport situé à un quart d’heure de là. Sinon, si besoin, notez qu’il existe un train qui permet de rejoindre l’aéroport depuis la gare en 6 minutes.
Petit moment de doute quand après avoir fait au moins 10 fois le tour du parking P51 (le longue durée qui fait le moins mal au porte-monnaie) sans trouver de place. Et c’est là qu’une place est apparue comme par magie, puis une autre, et encore une autre. Youpiiiiiiiii. On embarque chacun notre valise, sac à dos, et direction l’aéroport. Notre vol est annoncé, c’est bon signe. Direction le check-in. Et là, c’est la drame…
Pour embarquer sur un vol à destination de l’Egypte, il faut un passeport. Or en tant que ressortissant français, pour entrer en Egypte, la carte d’identité suffit, ce qui n’est pas le cas de la Suisse. L’hôtesse appelle sa responsable qui confirme que pour l’Egypte, les instructions sont d’avoir un passeport valide. Heureusement, Géraldine retrouve la page dans son guide de voyage qui indique noir sur blanc que les ressortissants français et belges peuvent entrer en Egypte avec leur carte d’identité. Cette information vitale finit par convaincre que je ne serai pas bloqué à l’immigration une fois arrivé au Caire. Ouf… soulagé, car arrivé à ce niveau là, j’aurai un peu eu les boules :/
Il nous reste pas loin de 2h à tuer avant le décollage. Largement de quoi manger un sandwich, avec un vendeur qui propose de rendre la monnaie en Deutsch Mark (le comique ^^), flâner au duty-free, et fantasmer devant ce paradis horloger : the boutique où l’on trouve toutes les montres (ou presque) qui m’émoustillent (Omega, Jaeger-LeCoultre, Audemars Piguet, …). Là c’est sur, je suis bel et bien en suisse. Quand dans nos aéroports on trouve des publicités très variées le long des couloirs, en Suisse, il n’y a presque que des publicités pour les manufactures horlogères. Ca fait partie du rêve.
14h (avec 10 minutes d’avance), le vol LX4190 est prêt à décoller. Nous avons pris place à bord d’un Boeing 737-800 appartenant à la compagnie Egyptair. Le confort est modeste, le personnel parle arabe et anglais. Yabon le décollage. Ca faisait bien 5 ans que je n’avais pas pris l’avion, et c’est toujours agréable cette sensation de monter dans les airs. Observer la vue depuis le hublot, survoler les Alpes enneigées…
Nous recevons premièrement quelques rafraichissements, puis un repas vraiment typique de ce qu’on dit de la nourriture d’avion: c’est dégueulasse. Un point positif néanmoins : le camembert Président. Lui au moins on sait d’où il vient.
Il est temps pour le soleil de se coucher sur l’horizon, et pour nous aussi. Et puis sans trop de difficultés, à 19h (heure égyptienne, soit 1h de plus d’en Suisse), nous atterrissons en territoire étranger. Nous allons pouvoir reprendre les démarches administratives. Houraaa…
Premiers pas en Egypte
Descente de l’avion, longue marche entre le Terminal auquel nous avons atterrit, et la sortie de l’aéroport. Première halte aux services de santé qui nous réclament un petit volet qui nous a été distribué dans l’avion, et sur lequel il faut inscrire ses coordonnées, lieu de départ et d’arrivée, informations médicales, histoire d’être retrouvé rapidement dans le cas où par exemple un cas de grippe H1N1 aurait été décelé sur notre vol.
La seconde halte aura lieu à l’immigration. Mais pour passer celle-ci, il faudra acheter le VISA qui donne accès au pays. Il y en a pour 15$, et il s’achète au bureau de change où nous en profitons pour troquer une centaine d’euros contre des Livres Egyptiennes (le taux de change en gros est 1€ = 8LE). Lorsqu’on dispose d’un passeport, il n’y a plus qu’à se présenter au guichet de l’immigration, un coup de tampon, et c’est OK. Dans mon cas, avec ma simple carte d’identité, je suis obligé de me faire une « Immigration Card » sur laquelle il faudra coller une photo d’identité faite au préalable. Ne surtout pas l’oublier au départ, car je n’ai pas repéré de Photomaton dans les parages. Par chance, j’y ai pensé en Suisse.
L’employé extrêmement pas sympathique récupère les infos de ma carte d’identité, me déchire mon stock de photos, en colle une avec le Visa, et c’est parti pour l’entrée dans le pays. Re houraaaa…
(note pour plus tard : faire un passeport, ça simplifie les démarches)
Dernière étape mais néanmoins cruciale de la journée: retrouver le chauffeur envoyé par notre Tour Operator. Il y en avait plein en bas des Escalators, mais aucun brandissant une pancarte EOL ou contenant nos noms. On fait le tour, on récupère nos valises dans un coin, et toujours rien. On se dirige un peu plus loin vers la sortie. Eureka. On l’a trouvé. Mission accomplie.
Il nous parle d’un anglais très approximatif, mais compréhensible malgré mon anglais qui manque cruellement d’entrainement. C’est l’occasion justement de s’y remettre, et avec le recul du voyage, c’était une bonne chose, n’ayant pas trop l’occasion de converser en anglais dans mon environnement habituel.
Nos amis parisiens Ludmilla et David devant atterrir à peine une heure après nous, l’hôtel au Caire étant situé à une heure de route (compte tenu de la circulation), nous décidons de les attendre à l’aéroport histoire d’arriver tous ensemble. Leur vol est marqué comme arrivé avec un léger retard, mais à priori ils sont arrivés. C’est là que va débuter une longue, très longue attente, mais on ne s’en doutait pas encore. Il semblerait que les services d’immigration, les ventes de VISA, … se sont laissés déborder par plusieurs vols en arrivée. Longue file d’attente, à refaire plusieurs fois des fois qu’il manque un détail sur un des papiers, et de notre côté, aucun moyen d’avoir des nouvelles, si ce n’est espérer qu’ils font finir par sortir. Et au final, pas loin de 2h après l’atterrissage, les voilà.
En voiture
Notre chauffeur part chercher le van, charge nos valises respectives, et c’est parti pour un grand moment. Tous les guides de voyage en parlent, la conduite égyptienne, principalement au Caire, relève parfois du suicide. Il doit surement exister des règles de circulation, mais personne ne les respecte. Notre chauffeur ne déroge pas à la règle: le pied lourd, la main sur le klaxon (pour prévenir qu’il va doubler par la droite ou la gauche), les changements de file incessants. D’ailleurs on se demande pourquoi il y a des lignes sur les routes, vu qu’avec 3 files de circulation, les égyptiens arrivent à en créer 5. Les voitures se frôlent à quelques centimètres, mais ça passe toujours, du moins pour nous. Car à voir l’état des voitures (d’une moyenne d’âge de bien 15 ans), les accrochages semblent nombreux.
On s’accroche un peu en voiture, on rigole tellement on est pas habitué à ce genre de circulation, mais on ne se sent pas pour autant en insécurité. Après une heure de trajet, nous passons devant notre hôtel à Gizeh : le Tiba Pyramids Hotel. Seul bémol, il n’est pas loin d’une heure du matin (heure locale), et nous avons le ventre vide. Premier contact avec la nourriture égyptienne, notre chauffeur nous arrête à un KFC perdu dans un coin. On prend en take-away et direction l’hôtel.
Un employé de l’hôtel nous escorte jusqu’à nos chambres, tandis qu’un autre nous monte nos valises. Nous nous retrouvons dans des chambres avec un confort européen. Des lits confortables, climatisation indépendante entre la chambre et le salon, grande salle de bain, un salon avec canapé et télé, une seconde télé dans la chambre.
Après cette éprouvante première journée, c’est direction le lit. On entend un peu le bruit de la circulation ininterrompue, mais vu mon état de fatigue, aucun soucis pour m’endormir.
Rendez-vous sera donné à 7h30 pour le petit déjeuner, donc autant en profiter pour dormir un maximum, la journée s’annonçant comme chargée.