Après une seconde nuit passée à l’hôtel du Caire, nous avons droit à une surprise qui nous avait fait défaut la veille: une vue sur les pyramides de Gizeh. C’est quand même mieux quand la vue est dégagée.
C’est après le petit déjeuner qu’on pu débuter les hostilités, ou plutôt les premiers soucis d’organisation. La route pour le désert étant longue, il était prévu de partir à 7h30. Mais voilà que notre chauffeur tardait à venir. Impossible d’obtenir une information précise sur quand il va arriver, ni pourquoi il est en retard. Afin d’éviter de patienter dans le hall d’entrée, l’hôtel nous remets à disposition une des chambres afin de pouvoir patienter plus confortablement, le chauffeur arrivant peu après 9h.
Peu communicatif, nous le prendrons très vite à partie afin d’obtenir des explications. Il semblerait que la voiture qui était censée du récupérer à 7h30 a eu un incident mécanique, et qu’on nous a tout simplement basculé sur une seconde voiture qui était prévue pour une autre cliente qui devait voyager seule.
Nous sommes désormais en route pour le désert avec une « américaine d’Argentine », et un chauffeur qui portera plus tard le nom de « boulet ».
A vue de nez, il y en a bien pour 4h de route, si ce n’est plus, et c’est un peu l’inconnu que nous avons devant nous, n’ayant jamais encore trainé dans un quelconque désert. Une halte s’impose à la seule et unique station service où l’on pourra acheter à grignoter. Puis la route suit son cours jusqu’à l’Oasis de Baharya. Nous serons confiés à nos guides du désert, chez qui nous aurons droit à de la nourriture vraiment locale (le pain blanc tout aplati, avec des tomates fortement assaisonnées, du thon aux oignons, des chips…).
Puis il est temps de charger les 4×4: les valises, mais aussi des sacs de couchage, couvertures, nourriture, ustensiles de cuisine, bois pour le feu, … Et en avant pour l’aventure. Encore 2 bonnes heures de route pour arriver jusqu’à l’entrée du White Desert, pendant lesquelles nous avons traversé le Black Desert et ses paysages magnifiquement désertiques.
Une petite halte pour admirer le coucher de soleil. Une suivante pour nous acquitter du droit d’entrée (5$) ainsi que du droit de camping (10£E) dans le White Desert qui se trouve être un espace protégé par le gouvernement égyptien. Il faut avouer que niveau propreté, ça nous change beaucoup du Caire.
Tout doucement, la nuit commence à tomber pour arriver à une nuit quasi noire quand nous arrivons à l’entrée du White Desert. Difficile de se repérer, nous avons l’impression de tourner en rond, des fois à une allure assez rapide, évitant je ne sais quels obstacles, contournant les mushrooms (sur lesquels je reviendrai quand il fera jour), le tout à la recherche d’un endroit précis où installer le campement. Et ce fut chose faite quand les deux véhicules seront garés perpendiculairement, histoire de créer un abri du vent.
La première chose qui retient mon attention une fois sorti du 4×4 sera l’absence totale de bruit. Le désert, le néant, juste nous. Alors que non, nous ne sommes pas seuls, pouvant apercevoir au loin les feux de camp d’autres groupes de campeurs. D’ailleurs il va être temps d’allumer le nôtre. Pas qu’il fasse froid, mais un peu quand même, et puis il faut bien préparer le repas. Nos guides se chargeront de nous préparer du poulet au feu de bois, accompagné de plein de spécialités locales que nous avons notamment goutés le midi.
A l’occasion, je regarde dans le ciel, et que vois-je: une étoile filante. Cool, ça faisait quelques années que je n’en avais pas vu, mais manque de bol, j’ai oublié de faire un voeu :/
Pas bien grave, il y en aura d’autres, à tel point qu’on s’allongera pour les admirer, un voeu en tête prêt à être réalisé. En tout cas je n’avais jusqu’à présent jamais vu un ciel pareil. Un nombre impressionnant d’étoiles que même depuis l’endroit le plus reculé de France on ne verra jamais. Une voie lactée très facile à distinguer. Et puis toujours et encore des étoiles filantes 😀
Une fois le repas terminé, interdiction de se coucher: la soirée commence. Chants, danses, jeux… de quoi passer un bon moment à sympathiser avec nos guides, et se créer plein de souvenirs.
Nos pérégrinations achevées, envie d’uriner oblige, je m’éloigne du campement (oui ça serait con de marcher dedans), et voit un truc bouger à 3m de moi: un fennec. Il attendait sagement que nous partions pour voir si on lui avait gardé des restes. J’essaie de m’approcher, mais il ne semble pas très social et s’éloigne peu à peu :-/
L’heure avançant tout de même, il faudra songer à se coucher. Tous alignés l’un à côté de l’autre, emmitouflés dans un sac de couchage, recouverts d’une ou deux grosses couvertures sentant le fennec mort. Quelques heures de sommeil plus tard, le soleil se lève. Et ça sera parti pour une journée de plus.
*** Cette photo fait actuellement un joli fond d’écran sur mon PC au bureau ***
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