Il y avait longtemps qu’il n’y avait pas eu un billet musical. Et pourtant, l’idée de celui-ci me trotte dans la tête depuis des lustres. Une envie de partager avec vous quelques podcasts que j’écoute avec beaucoup de plaisir. Me concernant, mon répertoire de podcasts n’est quasiment constitué que d’épisodes musicaux et plus spécialement de la musique électronique.
1. MuttonCast par Muttonheads
Je voulais éviter de trop classer mes podcasts, mais celui-là est incontestablement mon préféré depuis pas mal de temps. J’ai découvert Muttonheads, Jérôme Tissot de son vrai nom, sur RTS FM et depuis que je suis abonné au podcast, c’est celui que j’écoute en priorité via mon iPhone.
Des sonorités house/electro plutôt dancefloor, un poil commercial, mais toujours mixé très efficacement. A noter aussi la fréquence de mise à jour qui est d’une ponctualité à toute épreuve. Un nouvel épisode toutes les 2 semaines.
Chris Liebing est un de mes DJ techno préférés. De nationalité allemande, il ne passe que très rarement en France, et ça m’a même bien fait de la peine de ne pas pouvoir assister à son récent passage à La Dune.
Sa sélection musicale est très puissante. Pas de techno molle, ou de minimale, lui c’est de la vraie techno au sens strict du terme. Il ne mixe pas souvent lui-même pour son podcast, mais invite chaque semaine un nouvel artiste de la scène techno. Ca permet de connaitre de nouveaux noms à écouter, mais aussi de se délecter de DJs de renommée, comme Terence Fixmer, Marc Romboy, Phil Kieran, Adam Beyer, Speedy J, The Advent… pour ne citer que ceux que je connais.
J’aurai mieux fait de me taire et ne pas en parler. Nous avons vécu un Electromind qui restera dans les annales.
En fin d’après-midi, il a commencé à y avoir de plus en plus de vent, on sentait qu’il faisait humide. Les prévisions météo au pire annonçaient 1mm de pluie, mais restons optimistes. A 21h30 on arrive sur le champ devant le Zénith qui servira de parking (et qui au final s’avère être le meilleur endroit au monde pour être garé). Quelques minuscules gouttes s’écrasent sur le pare-brise. Rien d’inquiétant.
Une dizaine de minutes de queue à l’entrée pour être fouillé, on passe l’épreuve du ticket électronique avec succès et voilà, on découvre les décors de l’édition 2009. Décors franchement très limités, seule la scène principale sort du lot avec un écran géant qui sera sûrement d’une efficacité redoutable. Par contre niveau son, la qualité est au rendez vous sur chaque scène. On fait un peu le tour de celles-ci. Y’a du lourd en DnB et en Hardcore, et puis c’est là que ça commence à pleuviotter. Des fines gouttes qu’on pense qu’elles ne dureront pas. Et pourtant, le phénomène ne fait que prendre de l’ampleur. On change de scène écouter autre chose et petit à petit, mon t-shirt est trempé. La seule solution avant que ca devienne insupportable, est d’attendre au sec, le seul endroit abrité étant les quelques rares stands.
Et là, c’est le drame. La musique des scènes s’arrête d’un côté, puis de l’autre, et au final, plus de musique du tout. L’organisateur prend la parole et tente d’expliquer les faits. Pour des raisons de sécurité pour les techniciens et les artistes, on ne peut pas continuer. Et même si la pluie finit par s’arrêter, ca ne repartira pas. Et là c’est à nouveau le drame, et les gens ne se contentent pas de huer l’organisation et de crier au scandale, non, certains qu’on qualifiera d’indescriptibles (car j’hésite entre “mecs bourrés”, “drogués énervés”, “casseurs”, “cons”, si possible le tout réuni) vont faire passer cette soirée du côté obscur.
Ca commence à faire du bruit en tapant sur le bar central. A force ca se déchaine, et le bar disparait en un amas de taule. Des gens s’emparent des tireuses à bière. Les indescriptibles balancent des bouteilles, canettes, pierres sur la sécurité, sur le stand VIP perché en hauteur, … Préférant éviter de prendre une balle perdue, je ne saurai pas tout, mais la sécurité semblait débordée et inefficace (en sous-effectif pour gérer de tels débordements). Je prend les paris en misant sur 0h10 pour le lâcher de grenades lacrymogènes. Le temps de m’enfiler les 2 canettes de Dark Dog pour lesquelles j’avais acheté des tickets (qui eux ne seront sûrement pas remboursés).
On sillonne, on croise des gens dégoûtés par cette annulation, mais qui comme nous sont encore plus attristés par le spectacle qui se déroule sous nos yeux. Ben oui, quel intérêt de jeter des pierres (je ne vous jette pas la pierre Pierre ?), ca ne ramènera pas la soirée. Et même si j’espère avoir tort, vu ce débordement que personne n’avait imaginé, je me demande bien si une prochaine édition sera autorisée l’an prochain. On se souvient tous du scandale créé il y a 3 ans quand RTS organisait un méga concert sur l’Esplanade de l’Europe pour la Fête de la Musique, que des dégradations dans les résidences ont eu lieu, et que le Midi Libre n’a fait qu’un rapide amalgame entre “musiques électroniques”, “drogués” et “délinquants”.
Je n’ose même pas imaginer ce qu’on y trouvera dans l’édition de demain matin, mais je pense être proche de la réalité en disant qu’on ne retiendra que les débordements.
La soirée étant de toute façon finie, on s’approche de la sortie. Toujours des cons pour provoquer la sécurité, lesquels finissent par lâcher les chiens sur certains. Ca leur fera pas de mal.
Puis tout d’un coup, rien le droit de dire, une vingtaine d’agents de sécurité ont pour mission de sortir tout le monde du site. Et leurs méthodes sont plus que douteuses, entre certains armés d’un morceau de bois, et celui que je retiendrai de par sa politesse envers des gens qui n’ont rien à se reprocher. Entre un “Dégages de là, casses toi”. Voir un “Ta gueule connard”. Bref, c’est super agréable de se faire jeter comme ça.
Et une fois dehors, c’est aux CRS qu’on a eu droit. Un coup de flashball est parti juste au moment où on sort, de quoi affoler tout le monde. Et on y arrive. Minuit 10 à peine passé, et voilà les lacrymo. C’est bel et bien le moment de partir, en plaignant ceux qui sont sur le parking juste à l’entrée, car en même pas 10mn, j’étais chez moi.
En résumé
Bon, j’ai l’impression de continuellement me répéter, donc pour résumer, je ferai un grand “bouuuuuuuuuuuuuuuuuuh” :
aux organisateurs, qui malgré l’annonce de la possibilité de pluie, n’ont semble-t-il pas prévu de moyen de mettre à l’abri les DJ’s ainsi que le matériel son et lumières. Si tel avait été le cas, la soirée aurait pu repartir (enfin je crois, après tout je ne suis pas dans les confidences)
à la sécurité qui n’a pas su garder son calme sur la fin
et surtout aux abrutis qui se sont défoulés gratuitement et ont donné une triste image de la musique électronique
Et maintenant y’a plus qu’à prendre un bon bain bien chaud, prier pour ne pas s’être trop chopé la crève par le combo T-Shirt mouillé + vent, et demain on verra comment ca se passe pour se faire rembourser la prévente. Lire la suite »
Je me réveille un peu tard pour écrire un article sur Electromind, mais histoire d’avoir quand même bonne conscience, je le fais avant la soirée, et pas juste après. Donc pour ceux qui aiment les musiques électroniques, ce soir aura lieu la grosse soirée du festival Electromind, édition 2009. Si je dis la grosse soirée, c’est parce que le festival comporte une partie Off, mais le meilleur selon moi est déjà passé: Miss Kittin et The Hacker, en live au Peyrou (photos à venir sous peu).
Bon trêve de bavardages, allons à l’essentiel: le programme.
Ça fait quelques temps que je n’avais pas fait un billet musical. Un billet tout court diront les mauvaises langues 😮
Du coup là je vais rattraper un peu de retard en une seule fois.
Laurent Garnier – Gnanmankoudji
Le papy de la techno est de retour pour un nouvel album, Tales of a kleptomaniac, dont la sortie est prévue pour début mai. Le premier extrait est sorti et donne un aperçu très intéressant de ce à quoi on va avoir droit d’ici un mois. Ca s’appelle Gnanmankoudji, et ca veut dire Jus de gingembre en Dioula. Ca va en dresser des zizis, c’est moi qui vous le dit.
J’attends avec impatience sa venue dans le sud cet été :
Les deux inséparables sont de retour avec un nouvel album, un peu dans la même lignée que le premier. Toujours très dark/electro/new-wave/pop…, on trouve son lot de bombes dancefloor hypnotiques. J’aime. En attendant pourquoi par un live.
The Prodigy – Invaders must die
Les anglais sont de retour, presque au complet, pour un 5ème album qui reste dans la lignée de leur son atypique. Toujours très punk/electro, avec des beats torturés une ligne de basse envoutante. Et puis surtout une tournée qui s’annonce, avec un passage dans les Arênes de Nimes accompagnés de la troupe des Birdy Nam Nam. Tentant.
Allez, on va s’arrêter là pour cette séance de rattrapage musical, même si j’ai encore du stock.
Une de mes dernières claques musicales: Birdy Nam Nam. Ça fait un bon mois que l’album est sorti, et je ne m’en lasse pas. Surtout le très énergique Trans Boulogne Express (en référence au Trans Europe Express des intemporels papys Kraftwerk).
Les 4 gaillards qui composent le groupe se sont fait connaitre il y a quelques années lors d’un concours de DJ, utilisant chacun une platine scratchant leurs samples, pour un mélange parfois très tranchant. Et ça envoie du lourd comme j’aime.