Amateur de photographies d’orages, on me demande régulièrement quels sont les réglages à adopter pour y parvenir. Du coup, je me dis qu’un petit article technique sur le sujet ne serait pas malvenu.
Il n’a pas vocation à faire référence dans le milieu, mais juste à partager ma façon de procéder. Alors si vous aussi vous faites des photos durant les orages, n’hésitez pas à partager votre expérience en commentaire.
Le matériel
- Un appareil photo disposant d’un mode entièrement manuel. Pour ma part, je dispose d’un Nikon D7000
- Un objectif plutôt grand angle, de sorte à photographier une zone d’impacts la plus large possible. Personnellement j’utilise un Nikkor 18-135 f/3,5-5,6.
- Un trépied. Indispensable pour que l’appareil photo ne bouge pas d’un millimètre
Les réglages
En résumé, ma méthode consiste à effectuer des poses longues (entre 10 et 20s), ce qui présente l’énorme avantage d’avoir une probabilité de capture d’un ou plusieurs éclairs bien plus grande que si j’effectuais des rafales comme beaucoup de néophytes le feraient.
L’inconvénient hélas, c’est que ça ne fonctionnera pas pour les orages ayant lieu en plein jour. Il faudra y revenir.
Alors déjà, on règle la sensibilité ISO au plus bas pour éviter au maximum le bruit (entre 100 et 250). Une ouverture autour de f/7 ou f/9. A des 2 paramètres, normalement on y reviendra plus durant toute la durée de l’épisode. Si l’appareil permet de faire des photos au format RAW (non compressé), c’est préférable au JPEG, car plus performant dans la retouche.
Une fois l’appareil sur le trépied, on cadre sur la zone où ont lieu la plupart des éclairs, tout en étant un peu large, car il sera toujours possible de recadrer ensuite plus finement (surtout si l’on dispose d’un boitier avec plein de megapixels).
Reste maintenant à déterminer la durée d’exposition, qu’il faudra faire varier entre 10 et 20s selon la lumière ambiante. Faites des essais, mais notez qu’il faudra être volontairement sous-exposé, car si un éclair se produit pendant que la photo est prise, il y aura beaucoup de lumière.
Répétez, répétez, répétez
Une fois la bonne durée d’exposition définie, il n’y a plus qu’à faire les photos à la chaîne, en prenant soin par moments de vérifier que l’exposition est toujours correcte (surtout si la nuit était tombante au début de l’épisode).
Pour faciliter la prise de photos en continu, il existe un petit outil qu’on appelle intervallomètre. Il porte bien son nom, et permet de déclencher à intervalle régulier (ceux qui font des timelapse sont forcément passés par là). Certains fabricants d’appareils (c’est le cas de mon Nikon) ont eu la bonne idée d’intégrer la fonctionnalité directement dans le boitier.
Je le règle de sorte à faire une photo toutes les secondes, ce qui aura pour effet qu’à peine une photo sera « terminée », la suivante sera déclenchée.
Il ne reste plus qu’à suivre le déplacement de la cellule orageuse (avec LightningMaps en plus de votre observation), se repositionner si besoin. Et surtout, laisser son oeil photographe trouver la meilleure composition possible par rapport à ce qui vous entoure. Si vous avez un plan d’eau devant vous, c’est le graal assuré.
N’hésitez pas à me laisser votre avis dans les commentaires. Ça me permettra peut-être de compléter cet article.
C’est bien expliqué. Merci beaucoup