Amateur de photographies d’orages, on me demande régulièrement quels sont les réglages à adopter pour y parvenir. Du coup, je me dis qu’un petit article technique sur le sujet ne serait pas malvenu. Il n’a pas vocation à faire référence dans le milieu, mais juste à partager ma façon de procéder. Alors si vous aussi vous faites des photos durant les orages, n’hésitez pas à partager votre expérience en commentaire.
Ca ne vous aura pas échappé, surtout si vous êtes du sud. Il pleut, il pleut, et il pleut. Depuis presque une semaine, alternant entre les alertes oranges, et une plus rare alerte rouge jeudi soir. Enfin je ne vais pas refaire l’actualité, le Midi-Libre en parle bien mieux que moi.
Par contre, j’ai profité d’un court instant d’accalmie, presque sans une goutte de pluie, pour faire une série de photos avant que la nuit ne tombe. Petit trajet banal qui sera de partir de chez moi et de rejoindre l’Hôtel de Région, car à cet endroit, il n’y a pas besoin de beaucoup d’eau pour que ça déborde. C’est donc tout de suite plus intéressant.
Impossible d’y échapper, ou alors vous n’êtes pas en France en ce moment. Le temps est à l’orage, à la pluie, et à Montpellier, à ce qu’on appelle un épisode cévenol.
Je ne vais pas vous faire un cours de météorologie, mais en gros il pleut beaucoup pendant 2 jours, notamment sur les Cévennes (d’où le nom), et inévitablement, toute l’eau s’écoule jusqu’à la mer, faisant déborder les rivières. Autant le Lez est bien canalisé, autant le Vidourle, ruisseau toute l’année, monte de plusieurs mètres en quelques heures seulement, inondant souvent les villages alentours.
Bref, trêve de bavardages, ce soir c’était la chasse aux éclairs, et malgré un début difficile, j’ai pu repartir avec quelques jolis clichés.
Sans vouloir polémiquer dans cet article purement photographique, vu l’orage auquel on a eu droit dans la nuit de samedi à dimanche vers 4h du matin, ça n’était finalement pas plus mal d’être bien au sec. Oui, si je dis ça, c’est parce que si le festival Electromind n’avait pas été annulé, la soirée se serait déroulé autrement.
Mon dernier orage photographique remonte à l’été dernier. Un orage encore plus violent que celui du weekend passé et qui m’avait valu un très beau cliché. Depuis tout ce temps je guette le moindre orage qui pourrait passer par là, histoire de profiter de ma vue dégagée, dans l’espoir d’y croiser une belle décharge électrique.
Cet orage est tombé à point nommé, attendant que l’effet Dark Dog se dissipe. Mais la prochaine fois, j’anticiperai, et je nettoierai mes vitres avant (shame on me, les photos sont prises derrière la vitre). En attendant aussi l’achat d’un trépied, car le tabouret sur le bar, ça reste archaïque.
Et on peut constater que depuis la photo de l’été dernier, le chantier de la nouvelle mairie de Montpellier a bien avancé.
L’homme a beau tenter de maitriser tout ce qui l’entoure, la nature sait garder le dessus et rester sauvage. Les orages font partie de ces phénomènes naturels contre lesquels on ne peut rien faire, et contre lesquels il ne faut surtout rien faire.
Je viens à l’instant d’être plongé dans un bien bel orage (au sec dans mon appartement ^^) et je reste toujours impressionné devant la grandeur de la chose. A la fois un sentiment de peur quand ca flashe dans tous les sens sans jamais s’arrêter, que le tonnerre gronde et qu’on sait être totalement impuissant. Mais aussi un sentiment d’émerveillement devant la beauté du phénomène.
Cette forte lumière qui jaillit du ciel pour rejoindre le sol de façon si éphémère que l’excitation de l’avoir aperçu est encore plus grande. Un vrai gamin je suis. Tout excité je suis (mais l’orage n’est pas l’unique facteur).