Le programme était annoncé dans un précédent billet. Le résultat arrive ici même, deux semaines après (à la base ça devait être « une semaine », mais j’ai trop trainé) ces 3 jours de festival tant attendus. Et celui-ci est rempli de découvertes musicales et de coups de coeur. Oui parce que bon, ma culture musicale pop/rock n’est pas forcément très grande. Mais je me soigne, la preuve.
Equipé de mon pass pour les 3 journées, je prend la route pour Aix-les-Bains depuis Annecy, accompagné de Léa et sa petite soeur Marion, les deux covoitureuses qui accepteront de me supporter sur place ^^. Des parkings avec navette sont installés aux 2 sorties d’autoroute d’Aix, mais pour éviter la foule (surtout en fin de festival), je préfère me garer aux abords du lac. Et je dois dire que j’ai trouvé une petite rue tranquille à un quart d’heure de marche où je ne gène en rien la circulation.
Et en arrivant devant l’entrée : à bloc de monde, dans des files désordonnées. Mais ça avance, lentement mais surement. Le temps de fouiller (très) grossièrement les sacs puis de contrôler les billets. Direction la scène
Day 1
Hélas en retard à cause de l’imprévue queue à l’entrée, on loupe Mogwaï (qu’on a pu apprécier de loin) et on arrive pour la fin de Morcheeba. On enchainera sans pause Angus & Julia Stone, Asa, avant d’avoir enfin droit à un artiste qui fasse vraiment monter le public en température: Ben l’Oncle Soul. J’avais quelques aprioris à son égard, dans le genre « artiste commercial qui fera qu’un album », et au final, il occupe très bien la scène et mets tout de suite le public dans sa poche.
L’heure avance, la faim aussi. Et vu que c’est Bernard Lavilliers qui enchaine, on en profite pour faire notre pause. Surtout que c’est Santana qui reprendra juste derrière, et qu’il ne faut pas trop tarder afin de ne pas être trop mal placé. Le burger sera donc vite avalé.
Sans être plus fan de Carlos Santana que ça, j’ai su apprécier ses douces mélodies à la guitare. Une sympathique découverte en concert, même si je préfère les musiques un peu plus énergiques. Et c’est d’ailleurs ce qu’on aura juste après, avec The Ting Tings qui sera mon petit coup de coeur de la soirée (et pas juste parce que la chanteuse est jolie et blonde). Toujours très énergique, suivront les Scissor Sisters dont je connaissais déjà quelques titres.
Les organisateurs ayant décidé de finir les soirées sur une touche plus électronique, nous avons eu droit aux Bloody Beetroots Death Crew 77. Et moi qui aime le son techno dans ce style là, j’étais tout simplement aux anges, malgré mes jambes qui avaient du mal à me tenir debout, vu qu’il était déjà 1h30 passé quand ça a commencé. Et d’ailleurs, nous partirons un peu avant la fin, épuisés, mais écoutant la musique au loin. Oui, on l’entendait de très loin 😀
En route pour Annecy se reposer…
Day 2
Après une courte nuit de sommeil, les jambes encore fatiguées des concerts de la veille, c’est parti pour le second jour du festival. Je récupère François, encore un co-voitureur, et en route pour Aix-les-Bains. Et pour pas m’embêter, je me gare dans la même rue que la veille. Ca sera très bien comme ça.
La courte attente lors de la fouille nous permet d’arriver un peu en avance pour le concert des Eels, les barbus en costard. Malgré l’ancienneté du groupe, leurs musiques restent au goût du jour. Un bon moment. Les suivants, Deus, distilleront quand à eux un rock bien plus violent. On écoutera de loin, avec une bonne bière bien fraiche, car j’ai oublié de le préciser, mais le beau temps était au rendez-vous.
Puis ça sera au tour d’un de mes groupes fétiches que j’ai découvert grâce à la programmation du festival: Lilly Wood and The Prick. Et sur scène, c’est vraiment un coup de coeur. Nili, la chanteuse du duo a vraiment une présence sur scène exceptionnelle. On voit qu’elle prend du plaisir, et celui-ci se communique donc forcément au public.
Après ce concert vécu pleinement, ça sera un peu relâche (et repas) durant les concerts d’Aaron et le début de Gaetan Roussel. Ce dernier a quand a lui également une très bonne présence sur scène. Mais rien d’étonnant vu son expérience dans le milieu. On continuera avec PJ Harvey avant d’attaquer le clou du spectacle: The Chemical Brothers. Vu les éloges que j’ai vu passer sur Facebook de tous mes amis qui ont été les voir dans les Arènes de Nîmes, ça ne pouvait être qu’énorme. Et ça l’a été \o/. Une musique envoutante, énergique, entre leurs derniers titres et quelques anciens, et puis des effets visuels à couper le souffle. De quoi sauter dans tous les sens, rempli de joie \o/. Un extrait en vidéo s’impose là, sans concession.
Après cet instant, la pause était obligatoire. Surtout pour les oreilles, car étant placé assez proche de la scène, pile dans l’axe du mur d’enceinte, le son était très fort. Pour une fois, des protections n’auraient pas été de trop, histoire de baisser le volume de quelques décibels.
On écoutera donc de loin Philippe Katerine et ses « chansons » mises en scène sous forme de discussions dignes d’un tohubohu (rien à avoir avec le Festival de RadioFrance). Ca reste marrant quand il insulte la Reine d’Angleterre, mais bon, me concernant, je n’accroche pas trop. Vu la fatigue, on fera une impasse sur Yelle.
Day 3 : the last
Surement la journée qui va s’avérer être la plus longue et la plus éprouvante.
Avec un premier réveil à 7h lorsque mes parents sont partis prendre la route, puis un second à 10h, le vrai, afin d’être frais et dispo à 11h pour l’état des lieux avec le propriétaire. Dès cet instant, j’allais me retrouver SDF jusqu’au retour à Montpellier, dimanche après le festival. Direction donc la plage d’Annecy-le-Vieux, calé sous un arbre pour déjeuner et terminer ma nuit.
Après une dernière séance de photos aux alentours du lac et de l’Impérial (des photos suivront dans un prochain billet), je récupère Léa et Marion pour une dernière journée de festival. Et devinez où je me gare ? Toujours au même endroit ^^
Le temps de retrouver leurs copines sur la piste, on arrive pour le début du concert de Selah Sue dont elles ne voulaient pas manquer la prestation. Ne connaissant pas, je découvre la voix de cette jolie blondinette. Et inévitablement, j’accroche beaucoup à cette voix et l’énergie qu’elle dégage sur scène malgré des musiques qui restent relativement douces. La journée débute bien, surtout qu’il fait beau temps (malgré une couverture nuageuse partielle).
Le second groupe de la journée sera Puggy. Eux je les connais déjà, étant assez fan de leur musique. Leur concert sera fidèle à mes espérances. Seule déception, la pluie a commencé à tomber sur l’esplanade, heureusement avec légèreté. Et pourtant, ils n’ont pas chanté faux, je m’en porte garant. Tout comme Mademoiselle K qui enchainera après eux. Mais on écoutera de loin, car il faut bien se nourrir.
L’autre groupe que j’attendais avec impatience, c’est le duo français aux chansons en anglais: Cocoon. Tout comme pour les Puggy, je suis déjà conquis par leur musique, et j’ai déjà pu voir un de leur récent concert retransmis à l’occasion de la sortie de leur dernier album. Je les ai vu très proche de leur public, et ce soir là, ils n’ont pas échappé à la règle. D’autant plus qu’ils ont déjà été à Musilac il y a quelques années. C’est donc à un public ravi de les revoir qu’ils ont pu faire découvrir leur talent évident.
La nuit tombe tout doucement, et c’est très naturellement qu’on repasse sur du rock avec les Kasabian. Le temps de se défouler avec de la musique qui bouge, car après ça sera au tour du grand Ben Harper de nous jouer ses douces chansons à la guitare. Entrainantes, reposantes, un bon moment pour découvrir cet artiste auquel je ne me suis jamais vraiment intéressé. D’ailleurs je ne l’avais presque pas reconnu, vu qu’il a désormais les cheveux très courts.
On continuera avec le concert de Cali. C’était le moment de boire une bière histoire de se ressourcer. Et là j’ai pu apercevoir un artiste à fond. Je ne suis pas trop attiré par son genre musical, mais il faut reconnaitre qu’il s’est donné à 200% pour son public, et à son public. A tel point qu’il a passé bien 5mn dans la foule. Rare pour un artiste, et ça il fallait le faire remarquer.
Puis il est 1h25, et là, c’est l’heure d’achever les troupes. Fini le rock, on passe de la techno, et qui de mieux en festival pour remplir cette mission ? Vitalic bien sur.
Vu le nombre de fois que j’ai pu le voir faire des lives (ou en écouter sur le net), j’étais à la fois conquis d’avance, et en même temps très critique, car j’avais été très déçu par son dernier live peu après Noël aux Faenas Digitales de Béziers. Et là, aie, aie, aie… Il a sorti tout ses meilleurs titres, enchainés quasiment sans aucun temps mort. Un live intense. Le meilleur live dont je me souvienne. 3h00. J’en ai encore presque les larmes aux yeux tellement c’était bon. C’est bel et bien fini, et je n’ai plus qu’à retourner à la voiture.
N’ayant pas envie de m’endormir tout de suite (sans doute l’excitation de cette fin de concert), je prend l’autoroute et avance tranquillement. Après une bonne heure de route, la fatigue commence à se faire sentir. Je m’arrête donc à la première aire venue, car bon, faudrait pas non plus s’endormir au volant… Je m’installe côté passager, siège en mode allongé, et très rapidement, je m’endors.
7h00. Les premiers rayons de soleil ont eu raison de mon sommeil. En route. Au bout de 30mn, c’est le déluge annoncé. 90km/h maxi sur l’autoroute pendant un bon bout de temps. Mais finalement, j’arriverais sans encombre à Montpellier, presque avec le soleil ^^
Et les photos ?
Je terminerais ce billet en précisant mes sources photographiques. Ne voulant pas vous faire l’affront de pauvres photos prises avec l’iPhone, j’ai préféré partir à la recherche de photos de qualité sur FlickR avec autorisations de diffusion. Celles-ci ont donc été prises par André Wygledacz dont je vous invite à visiter le portfolio. J’en profite pour le remercier car ce ne sont pas tous les photographes pro qui autorisent la diffusion de leurs clichés pour des fins non commerciales.